Il
faudrait utiliser un autre navigateur pour certain PC.
Une nouvelle faille de sécurité qualifiée
de «critique» par les principaux observateurs vient d'être
décelée dans Internet Explorer (IE 6 pour Windows 2000 et
XP SP1). Une faille nouvelle mais susceptible de provoquer toujours les
mêmes effets: elle pourrait être exploitée par une
personne mal intentionnée pour prendre le contrôle du système
à distance.
Elle a d'abord été rapportée le 2 novembre par la
société danoise de recherche en sécurité Secunia.
Le lendemain, elle a fait l'objet d'un avis du centre d'alerte officiel
du gouvernement américain (US-Cert). Et en France, le 4 novembre,
c'était au tour du Cert-IST, un centre de veille réservé
à quelques grandes entreprises ou administrations françaises,
d'enfoncer le clou. Tous l'ont classée au sommet ou presque de
leurs échelles de risque respectives.
Si le danger est plus sensible aujourd'hui, c'est parque que des détails
de cette faille (un programme de démo) ont été diffusés
sur un site internet prônant la transparence sur les bugs de logiciels.
Cette vulnérabilité se situe au niveau de
la gestion de certaines balises HTML par Internet Explorer. Il s'agit
des balises "frame" et "iframe" qui permettent d'insérer
des cadres dans une page web ou un e-mail écrit en HTML.
D'autres programmes susceptibles d'être touchés
Elle pourrait être exploitée pour créer un dépassement
de la mémoire tampon (buffer overflow). Une défaillance
qui survient lorsqu'un programme demande davantage de mémoire qu'il
n'en dispose. Le programme accède alors à des zones qui
ne lui sont pas destinées. Une situation qui permet d'exécuter
du code à distance sur la machine-cible, afin d'en prendre le contrôle.
Désactiver les comportements dynamiques dans Internet Explorer,
comme les contrôles ActiveX, et les scripts JavaScripts comme l'indique
Microsoft sur son site (...) peut «protéger contre les programmes
d'exploitation actuels» de la faille mais ne la «supprime
pas», indique le Cert-ITS.
L'US-Cert précise dans son alerte du 3 novembre que, outre IE,
d'autres programmes permettant de lire des pages HTML sont susceptibles
d'être affectés, tels que Outlook, Outlook Express ou Lotus
Notes.
Pour ceux qui ne souhaitent pas passer à XP SP2, il n'y a hélas
encore aucun patch disponible chez Microsoft. L'éditeur pourrait
changer d'avis, a-t-il déclaré à notre bureau de
San Francisco. Pourtant il avait affirmé qu'il ne mettrait plus
jamais à jour son navigateur pour les OS autres que XP SP2.
Secunia conseille donc, dans ces conditions, «d'utiliser un autre
produit». Même chose chez les experts français: «Tant
que l'éditeur ne fournit pas de correctif, nous recommandons d'utiliser
un autre navigateur», indique un porte-parole.
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